Pourquoi tu culpabilises ?

Un guide posé sur une table avec pour titre "Croyances héritées" et la photo d'une femme qui murmure à l'oreille de sa fille

Pourquoi tu culpabilises ?

Cette semaine, j’ai été mise K.O. par une crève bien carabinée.
Tu connais la chanson : rendez-vous à décaler, nuits hachées, patience envolée.

“ Je suis pas une bonne mère,
j’ai même pas été capable de nourrir mes enfants. »

Moi
“ Je suis pas une bonne mère, j’ai même pas été capable de nourrir mes enfants. »
Moi

Bref, pas la grande forme mais rien à voir avec la gastro que j’ai attrapée il y a 3 ans.
Un grand moment de solo pendant lequel j’ai fait n’importe quoi :

  1. Pas de jour maladie. Ordi sur les genoux, seau au bord du lit, productivité au ras des pâquerettes.
  2. Le soir, je laisse la babysitter repartir sans lui demander de faire, exceptionnellement, à manger aux enfants (🧠: off).
  3. À 19h, les enfants ont faim. Et moi, je suis incapable de descendre les escaliers sans risquer de m’évanouir (énergie du jour ➡️ dans mes réunions).

Le père ? Indisponible. Ma famille ? À +500 km.
Pas d’autre option : je demande à ma fille de 7 ans de gérer ; ce qu’elle fait avec brio (normal, c’est ma fille). Elle bricole des sandwichs pour elle et son frère, et me rapporte fièrement : “On a tout rangé, et on n’a mangé qu’un seul bonbon maman.”

🥹 Quelle perle.
Et moi ? Je me sens nulle, impuissante, fautive.

ALORS POURQUOI CETTE CULPABILITÉ ?

Parce qu’on croit qu’un « bon parent » doit toujours assurer, peu importe les conditions (même malade, même vidé·e, même seul·e).
La culpabilité, c’est un mécanisme moral : un signal interne qui nous alerte quand on enfreint une règle qu’on juge importante. C’est sain, à la base. Mais chez les parents solos, cette culpabilité devient souvent exacerbée, voire chronique.
La séparation rebat les cartes des responsabilités, mais pas celle des attentes. On se met à jouer un rôle qu’on s’assigne seul·e, parce qu’on se sent redevable : envers l’enfant, envers l’entourage familial, amical, professionnel, envers « ce que la famille aurait dû être ».

C’est lui qui pousse bon nombre de parents séparés à :
⚖️ compenser ce que l’autre parent ne fait plus (ou n’a jamais fait d’ailleurs),
🤐 ne rien demander pour ne pas être un poids
🩹 “réparer” ce qui a été brisé, même si ça ne dépend pas de nous.

“ Je suis pas une bonne mère,
j’ai même pas été capable de nourrir mes enfants. »